» Une nouvelle impulsion a été donnée en 2014 aux politiques de prévention, dont le dépistage est un pilier. Mais notre système de santé reste trop centré sur le soin, et pas assez sur la prévention. Je propose de changer de perspective concernant les dépenses de santé. Plutôt que de nous focaliser sur la maîtrise comptable de ces dépenses, nous partirons des besoins de la population pour déterminer la politique de santé. La France, longtemps réputée avoir l’un des meilleurs systèmes au monde, décroche aujourd’hui en matière d’espérance de vie en bonne santé vis-à-vis de pays comparables, tels que la Suède. Je fonderai les modalités d’évolution et de maîtrise de nos dépenses de santé sur des Objectifs Nationaux de Santé Publique (ONSP) qui seront débattus au Parlement au premier semestre, précédant ainsi les lois de financement de la sécurité sociale.
Nous donnerons à la prévention et à la promotion de la santé, un rôle nouveau, construit autour d’engagements pluriannuels et de priorités claires qui engagent l’ensemble des acteurs du système de santé. Nous renforcerons les campagnes de dépistage des cancers en y associant davantage les professionnels de santé et en portant une attention particulière à leur déploiement sur l’ensemble du territoire national afin de réduire les inégalités sociales en la matière. Les acteurs de santé, les associations et les collectivités territoriales auront tous un rôle à jouer afin d’aller au plus près des populations et d’élaborer ensemble les stratégies permettant d’étendre le dépistage à tous ».